Satnam,
J’ai décidé de faire du vide. De ranger.
De bientôt rouvrir mes cours de Kundalini Yoga.
Alors je regarde autour de moi. Et là… je me dis : mais c’est une folie !
Ce n’est pas un studio ici. C’est mon salon.
Avec ses livres partout, ses oracles, ses bougies, ses fausses fleurs un peu kitsch — moches même, soyons honnêtes.
Trop de choses à mon goût pour accueillir quelqu’un dans ma maison fatiguée.
Et puis le mental s’invité.
Tu sais, cette voix qui dit : ce n’est pas assez grand, ce n’est pas assez neutre, ce n’est pas assez tout court.
Mais voilà. C’est chez moi.
Et sa vraie couleur, c’est le tranquille.
Il suffit de réajuster.
C’est souvent une question de réajustement, intérieur comme extérieur, pas forcément de conclusion.
Le définitif, est-ce que ça existe vraiment ?
Quand on y médite.
C’est aussi là que je vis, que je pleure, que je ris, que je crée, que je me transforme.
C’est ce que je partage.
Mon studio de Kundalini Yoga, c’est ici.
Un espace pour toi. Et c’est chez moi.
Pas parfait. Mais vrai.
Et en fait, à force de trier, je comprends.
Peut-être que ce n’est pas juste un rangement.
Peut-être que j’ai besoin de faire de la place. En moi.
Un bon vieux ménage, intérieur et extérieur.
Et Aad Guray Nameh est apparu, en fond sonore, se laissant glisser doucement dans la playlist des découvertes.
Je n’ai pas reconnu le mantra.
Tellement la musique m’a enlevée.
Un rythme sensuel, joyeux, et pourtant profondément spirituel.
C’était comme une vague douce et précise qui venait me chercher.
Et mon corps a réagi.
Pas danser. Pas performer.
Bouger comme on respire. Comme on revient à soi.
Et là, j’ai reconnu.
Aad Guray Nameh.
Le mantra.
Celui qui dit :
Je m’incline devant la sagesse primordiale
Celle qui me guide quand je suis perdue
Celle qui m’enveloppe quand je doute
J’étais là, au milieu de mes piles de papiers, une main encore dans un tiroir
et l’autre qui commençait à suivre le rythme
Le cœur aussi. Il s’est mis à battre autrement.
Comme s’il reconnaissait un chemin ancien.
Et là, j’ai compris pourquoi je fais tout ça.
Pourquoi je veux rouvrir mes cours.
Pourquoi ce petit espace, imparfait, est exactement l’endroit.
Parce que ce que je transmets, ce n’est pas un décor.
C’est une présence. Une vibration. Une expérience.
Et parfois, ça commence juste là.
Dans un salon un peu en bazar.
Avec un mantra qui te rappelle que tu es guidée.
Ce morceau, en collaboration avec Gurnimit Singh, chanteur de kirtan et Naad Yogi formé au chant classique indien, est un bijou. Une prière vibrante. Un espace de retour à soi.
Je vous le partage.
Parce que ce que ça a déclenché ensuite…
Ça, ça nous appartient ;-)
Wahé Guru.
À propos des artistes
Aad Guray Nameh (2025) est interprété par Aykanna, un duo composé de Pauline Sukhdev Drossart et Akahdahmah Jackson. Leur musique mêle mantras, percussions, soul, jazz, chant sacré et une spiritualité vivante. Leur nom signifie « le pont entre le ciel et la terre ».
Pauline, originaire de Bruxelles, vient du hip-hop et du R&B. Signée chez EMI à 18 ans, elle bifurque vers une quête intérieure et le Kundalini Yoga.
Akahdahmah, percussionniste nominé aux Grammy Awards, est aussi praticien en médecine holistique et enseignant de yoga. Il vit la musique comme une médecine à part entière.
Ils vivent aujourd’hui au Costa Rica, avec leur fille, et créent une musique vibrante, incarnée, guidée.
Leur discographie comprend :
– Livelight
– Mother
– Mantra Mala
– Walking Sky, Dreaming Earth
– et leur dernier opus : The Journey Is Gold, sorti en 2025
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