Je suis comédienne. Je suis prof de Kundalini Yoga. Et je suis libre.
Faut-il choisir entre la scène et le souffle ? Entre l'art et la spiritualité ? Ce texte, entre réflexion et humour, répond sans concession à cette question.
Une comédienne m’a lancé ça un jour :
“Tu es comédienne ou prof de Kundalini Yoga ?”
La question… à laquelle elle connaissait parfaitement la réponse.
Une façon de piquer. Une volonté de blesser ou d’humilier (vu de la Terre, disons).
Mais d’abord : qu’est-ce que ça peut faire ?
Parce que dans l’imaginaire collectif, on ne peut "bien" faire qu’une seule chose.
Un plein temps sinon rien. Sinon… tu fais “à moitié”. Et c’est sûrement vrai. Mais moi, je ne suis pas “sûrement”. Je suis moi.
Je suis une femme à facettes, pas un tiroir étiqueté.
Je suis scène, souffle, silence, sueur, lumière, introspection, transformation.
Je suis tout ça à la fois.
Et oui : ça dérange.
Du côté du spectacle, beaucoup lisent mes posts sur les réseaux sociaux … mais font semblant de ne pas les voir. Pas de like, pas de commentaire, pas d’encouragement.
Mais ils vont faire leur yoga en secret. Comme les hommes politiques !
(Chuuut, faut pas le dire. Ça casserait l’image.)
J’ai choisi la non-sécurité. J’aurais aimé qu’un domaine m’apporte plus de confort.
Spoiler : ce n’est pas le cas.
Certain·es choisissent un bon mariage, un bon mec, une bonne meuf, pour sécuriser l’avenir.
Moi, j’ai choisi la liberté. Le vertige de mes élans. Pas toujours rentable… mais franchement : vivant.
Et puis, l’amour sinon rien.
Le vrai. Celui qui ne fait pas taire qui je suis.
Mon projet, aujourd’hui, c’est de me regrouper. Rassembler mes parties. Réunir mes talents.
Je ne veux plus me couper en deux pour plaire aux uns ou rassurer les autres.
Les avis sont partagés ?
Eh bien… je vais compter sur le mien.
C’est comme les cheveux blancs. (Rien à voir, mais en fait si.) Ça commence par déranger.
Et puis un jour, tu t’écoutes. Tu t’aimes là où t’en es. Et tu rayonnes.
Je ne dis pas que je ne doute jamais. Mais je persiste. Je vis dans le non-savoir de demain, et le confort fragile de maintenant.
Je choisis la qualité à la quantité, dans mes projets, dans mes relations, chez mes élèves.
Et puis la jalousie ? Je la connais bien.
C’est à cause de mes yeux.
(Allez écouter mon sketch "La solitude de la beauté", j’en parle depuis longtemps — avec humour.)
Bref, mes chères, mes chers,
Vibrez, Vivez, Osez.
Ne laissez pas les “ça ne se fait pas” vous bloquer.
Faites-le. Justement.
À chacun·e son tempo. Sa saison. Son moment juste.
"Tout vient à point à qui sait attendre." Jean de La Fontaine
Parole de Sioux !
Satnam
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